lundi 21 octobre 2013

Le lendemain, notre petite halte à Almerimar s'achève, nous repartons avec une mer rectiligne, et un temps superbe. Nous croisons des dauphins, faisant des saltos, un espadon en train de chasser, qui lui aussi faisait de drôles de bonds, et des fou-de-bassan, les oiseaux préférés de papa. Aujourd'hui 15 octobre, nous allons dans un avant port à côté de Malaga, Benalmadena. Nous voyons des poissons sauter alors reflexe de maman, "mettez la traîne" ! Mais ce ne sera malheuresement pas le repas de ce midi.
Marina de Sotogrande
Nous faisons un détour par le soit-disant plus beau port du monde, mwouaih... Le décor est quand même sympa, il y a de nombreux ponts, (maman trouve qu'ils ressemblent à des dauphins, pourtant elle n'a pas encore bu, avec une sangria je ne vous dis pas !) les immeubles ont des formes extravagantes...
Nous arrivons en fin d'après-midi à Fuengirola, tentative de pêche, mais au bout de 20 minutes toujours rien ! Tant pis pour les rares poissons environnants, nous faisons alors un petit détour terrestre entre les étroites ruelles, pleines de boutiques, d'agences, d'églises, de places, d'hommes à la barbe longue comme des bavoirs... Nous en profitons pour envoyer mes contrôles du CNED, un poids de moins ! Pour fêter ça, à 18 heures, un Mojito pour faire un gros dodo et ça marche puisqu'à 20h15 tout le monde ronfle ! Nous resterons plus de temps qu'il en était prévu car ce mouillage est tranquille et va nous permettre de partir vadrouiller dans les terres ; sans crainte de laisser le bateau. Nous louons une petite voiture rouge pompier très confortable, et nous dirigeons vers Malaga pour le musée de Picasso, des tableaux d'art abstraits à perte de vue, et des sculptures délirantes. Nous continuons notre route vers un port comblé de yachts, scintillants, de voitures de luxe lustrées ; nous croisons même des chiens avec des colliers en brillants Swarosvky ! Nous quittons cet endroit pour aller du côté de

Marina de Gibraltar
à la rencontre des singes
Gibraltar à la rencontre des singes, j'apprends d'ailleurs que cette pointe de l'Europe est Anglaise, et ça se voit dés que l'on arrive, des drapeaux partout, des camions de glaces, des cabines téléphoniques assorties à notre voiture... Nous montons au rocher, de là-haut, de sublimes miradors nous permettent d'avoir une vue panoramique sur la partie Anglaise de l'Espagne, et un peu plus haut, des singes nous accompagnent du regard, nous avons même failli en embarquer un dans le coffre, il était prêt à sauter ; chose imprévue, nous visitons une grotte de plus de 200 000 ans. Après, nous redescendons sur Tarifa, la ville des surfeurs, des planchistes... Là nous tombons sur une reconstitution de la guerre des Français contre les Espagnols et les Anglais, nous en sortons victorieux (enfin, Napoléon) ! Ils étaient tous vêtus de costumes d'époque, mais les Français étaient quand même les plus élégants.

Napoléon arrive
Pont de Ronda
Les coups de fusils pétardaient résonnant dans les quartiers, réveillant les vieilles dames devant leurs télé-films. Mais nous ne pûmes rester plus longtemps car il ce faisait tard et on était fatigué. Le lendemain dûr dûr de quitter le lit, maman a les jambes engourdies, papa est enrhumé et moi du mal à me lever. Mais nous partons quand même pour Ronda, une petite ville qui se situe dans les montagnes, là ou se trouve un magnifique pont. Nous longeons les anciens bâtiments espagnols et tombons nez à nez sur un groupe de personnes âgées avec un guide français, nous en profitons pour tendre une oreille, et nous en avons appris des choses, et pas seulement sur les lieux ou nous nous trouvions mais sur les touristes qui viennent dialoguer ; une est de Béziers, l'autre de Marseille, Paul était charcutier et Jean boucher... Nous visitons un petit musée sur tout l'art espagnol, les armes, les vêtements traditionnels, les poteries, les calèches... Puis une arène dans laquelle s'est effectuée la première corrida, ce genre d'animation ne m'attire pas du tout, j'eu peine à voir ces portes, ces enclos, ces flèches et ces images sur lesquelles ont s'acharne sur un pauvre animal... C'est en fin de soirée que nous rentrons à bord, de belles images pleins la tête.
Arenes de Ronda


Il fait le beau, mais il n'y a pas le taureau !

Entre gourmands ça se comprend !






vendredi 11 octobre 2013

Après avoir récupéré la voiture et avoir mis les sacs dans le coffre, nous partons à travers les montagnes pour Grenade,  après 150kms qui nous séparent de Nomade, nous arrivons dans une grande ville jalonnée de grands bâtiments, et au fond entre de sublimes murailles se dresse l' imposant monument de l'Alhambra, que nous nous empressons de visiter. Les yeux ecarquillés, nous avançons dans des chemins parsemés de haies taillées au millimetre près, laissant des regards d'émerveillements partagés. Les vieux édifices malgré leur ancienneté n'ont pas perdu de leur prestige. Cette visite nous a pris tout l' après-midi, c'est en soirée que nous y retournons pour le palais des sultans Arabes, là encore, nous restons bouche bée devant les mosaïques, les plâtres sculptés de façon minutieuse, les bains, les fontaines, les jets d'eaux, le nombre de chinois...
olé !!!
Et pour conclure cette belle journée culturelle, soirée Flamenco accompagnée d'une sangria, au jardin de Zoraya. Nous en prenons pleins les oreilles. Le lendemain, nous traînons encore dans les vieux quartiers, et nous débouchons sur une placette, face à l'Alhambra ou 3 gitans guitaristes jouent du Flamenco, après avoir donné quelques pièces, nous rentrons pas la Sierra Nevada, des vignes à perte de vue, quelques éoliennes, et un CD de Flamenco ecouté en boucle. Après avoir vu toute cette foule, le calme du port est bien appreciable.

Palais de Nasrid



 série humoristique

vidéo de Flamenco devant l'Alhambra


mardi 8 octobre 2013

La soirée resto était sympa, c'était paêlla pour tout le monde, et un cruchon de sangria. Papa est resté sobre avec un verre, mais maman s'est lâchée avec 5 et elle est rentrée pompette. Pour dessert, une glace à l'autre bout de la ville, maman pas trop contente de marcher, mais si c'est pour goûter, alors en avant marche !!!

Ma première bonite
Tôt le matin, après une bonne nuit de sommeil, nous repartons pour mouiller dans l'avant-port de Cartagena, la mer est  calme, je vais pouvoir jeter un oeil dans mes cours, enfin c'est à voir... Sur l'eau nous sommes 3 catamarans à la queue-leuleu, dont l'outremer des Americains ( chaussettes au niveau des genoux et chapeau d'explorateur)... Les rapalas ont fait leur effet sur les bonites, nous en avons remonté 3.

Nomade sous spi
Aujourd'hui 8 octobre, la navigation se fit sous spi, c'est en début d'après-midi que nous sommes arrivés dans un beau port, Almerimar, des canards par ci par là ; la place n'est pas chère, alors nous resterons quelques jours, le temps de se reposer (et oui, les traversées, ça fatigue ! ), de s'avancer dans le CNED, et de louer une voiture pour s'engouffrer dans les terres, parsemées de cultures intensives... Nous avons fait le plein dans un supermarché bien équipé, mais le reste des boutiques sont toutes fermées, les rares ouvertes sont tenues par des chinois...

On a fait l'approvisionnement



vendredi 4 octobre 2013

Une belle journée de printemps, et ce jour, je le pense restera longtemps parmi mes rares formules de maths, et mes règles de conjugaisons, enfouis dans ma tête, et oui, c'est ici que commence je le pense, deux belles années sabbatiques sur un beau catamaran, en famille...

Depuis ce jour, 4 mars 2013, beaucoup de choses défilent, les preparations du bateau s'activent, les preparatifs se font plus denses... et mes 20 kg de CNED (COURS PAR CORRESPONDANCE) ce font lourd. l'aménagement de la pointe avant babord, est occupée, de mes livres ainsi que ma guitare, 3 raquettes de tennis, mais pas les clubs de golf !!!
lors de notre premier voyage, les cameras ont manqué, alors aujourd'hui pour rattraper tous ces clichés, nous avons fait le stock.
Une semaine avant la rentrée, j'ai commencé les cours du CNED, cela s'annonce difficile, mais bon, il va falloir que je fournisse un effort demesuré, et que je m'adapte car je ne peux point tout gâcher...
J'espère pécher de beaux poissons , je pense qu'avec Alain Godel comme équipier et responsable de la pêche, nous allons carburer... 
Nous esperons larguer les amarres d'ici une semaine, j'ai hâte de quitter ce beau petit port avec qui nous avons passé 9 ans de notre vie, en arrivant il y a ces quelques années, nous n'aurions jamais imaginer repartir, tout ca, c'est grace à Alain Givord sans qui, nous serions toujours dans notre terrain à reboucher les trous de sanglier.                                                                                    
Nous sommes arrivés sur un monocoque de 13 mètres et allons repartir sur un beau catamaran de 14 mètre, notre périple est encore vagabond, mais ce qui est sur, c'est que l'on va changer de latitude, nous allons du grain de sable de Bonifacio (très representé sur les cartes postales) à la statue de la Liberté, que demander de mieux...
Ce voyage va beaucoup m'apporter, je vais découvrir d'autres cultures et specialités culinaires, que le figattelli de chez nous. je n'ai qu'une hâte, c'est de m'evader de ma routine Bonifacienne, et de savourer le plaisirs du grand air, et du GRAND LARGE. je laisse derrière moi mon chat, avec qui j'ai partagé de belle journée et mes deux loisirs: le tennis et le golf... Nous avons embarqué les raquettes de tennis, mais ce n'est pas entre deux cocotiers que nous allons joués.
Je remercie mes parents de m'embarquer dans cette nouvelle aventure familiale, en espérant que ces deux belles années soient  un moment de notre vie inoubliable.
Ce matin, réveil très tôt car c'est le grand jour, à 9h pétante, largage des amarres, et les mouchoirs au rendez vous, sensation poignante lors de la sortie des bouches, des petits msg de nos proches, et un horizon sans fin a découvrir; aujourd'hui nous allons effectuer une nav' de 9h pour Asinara en Sardaigne. La mer est calme, seule une petite houle nous berce, le bateau est sous grand voile et gennaker,   la silhouette de notre belle île s'efface, 2, 3 coups de corne de brume, et hop c'est partit...

Au large, des puffins, des dauphins, des tortues, nous sommes seul sur l'eau, avec un beau soleil pour apaiser les tensions de ces derniers jours, les étraves de Nomade brisent cette vaste Meditérannée, en laissant un fin sillage, une marque de notre passage. Premier essai de canne à pêche, à 10 Milles de la côte corse. Petite frayeur pour tout l'équipage, nous nous sommes pris un tuyau dans l'hélice, papa a donc du aller dans l'eau, rien de grave, les manettes embrayées nous repartons...
Au repas, oeuf-coque, en manque de coquetiers, c'est dans des verres à rhum que nous les avons mangés avec appétit.
En debut d'apres-midi, nous ne marchons plus qu'a la voile avec 8 noeuds de moyenne, la Corse a totalement disparu, au loin, les îles Sardes, sur lesquelles nomade et son équipage vont mouiller ce soir. Des puffins aventureux jetent un oeil par ci par là, l'odeur du maquis commence à se faire sentir, la profondeur diminue, signe de terres proches. Maman vient de faire surface, après sa longue sièste, écrasant le silence d'un bayement érayé, vive le voyage !!!
Mes yeux seront toujours trop petit pour tout voir, mais je vais profiter des ces moments privilégiés.
Avec une heure de moins, à 17h nous sommes arrivés dans un mouillage assez sauvage et rustique, amarré sur un minuscule corps mort, mais solide. L'éolienne fait de nombreux 360, mais le vent ne se fait pas sentir, seul une agréable brise est présente.
Arrivée à Minorque apres 34 heures de navigation, durant lesquelles j'ai effectué mon premier quart, 20h/23h, c'est une expérience agréable, le lendemain, lors d'une belle journée et d'une mer peut prononcée, nous avons pêché un thon de 40kg environ, une belle bête, à plusieurs reprises, on a cru que le fil ne tiendrait pas, mais c'est le moulinet qui a lâché, c'est à bout de bras, armé du crochet, que papa a remonté ce colosse, lorsqu'il a approché de la surface il a commencé à se débattre, papa a même cru que c'etait un requin. 
C'est dans des petits sachets, dans un sac isotherme qu'il a fini dans le congélateur, pour le sashimi, le poisson cru, et d'autres bon plats que maman va se faire un plaisir de préparer, nous avons aussi croisé des globycéphales, des dauphins, des tortues, des méduses oeuf au plat, un poisson lune, avons aussi assisté à un coucher et lever de soleil et de lune.
   je m'éclate à faire des photos...
Des espagnols vont et viennent sur leurs mallorquines (bateau de pêche traditionnelle), avec leur accent inimitable, surtout par maman...
Bien arrivé a las salinas, avec en fond d'écran une eau bleu turquoise, un coucher de soleil, quelques paires de fesses, car nous sommes en face d'une plage de naturistes. Demain cap plein ouest, direction Ibiza, j'ai hâte de visiter les lieux.
aïe, aïe les sangrias !!!
   
Hier, nous avons dormi, dans un petit port rustique, amarré sur un ponton vétuste. nous sommes allés à terre, pour visiter les lieux, c'est une jolie ville, remplie de bars, boites de nuit, nous serions bien restés quelques nuits en plus, mais le prix de la place est assez démesurée. C'est dans un mouillage à deux pas de là que nous sommes ancrés, une tour génoise en face. Un cappuccino dans un bar,  nous a permis d'obtenir un code wifi. Cet apres-midi, maman et moi partons en ville, faire les boutiques, acheter la paire de lunettes (affreuse) sur laquelle elle a flaché, et profiter. L'ambiance est agréable, beaucoup d'activités aquatiques sont proposées, les magasins sont pas chers, pour mon plus grand bonheur...


  Lundi 30 septembre, nous avons loué une petite voiture, pour faire le tour de l'île, c'est joli, mais tres construit, nous avons visité une grotte souterraine à Puerto de San Miguel, de plus de 100.000 ans, par où passaient les contrebandiers, dans des tunnels naturels de 40cm de haut, un chemin pour les touristes a été creusé, accompagnés d'un guide polyglote,  nous avons sillonné de part en part cet entraille de la terre,  au dessus du niveau de la mer, apres cette escapade rocailleuse, nous repartons pour un marché hippy, on en voit de toutes les couleurs, en majorité un style baba-cool, en fin de soirée, c'est dans une petite pizzeria le "pinocho" que se termine cette bonne journée (car les tapas ras-le-bol...)
José nous decrit son bateau
bain de boue
Nous sommes encrés pres d'un îlot, nous nous croyons en Polynésie, l'eau est d'un bleu magnifique, le sable est fin, on s'est tous baigné, au mois d'octobre, c'est le top... et pour finir en beauté, à l'improviste nous avons fait un bain de boue, noirs comme des manchots  nous avons déboulé sur la plage, et l' avons traversé comme tel, rigolo à faire... Sur cette dune de sable, nous avons rencontré un Espagnol tres sympathique, qui faisait du catamaran catalan, sans gouvernail, juste par le poids du corps.
Apres 5 heures de navigation peu mouvementé, nous sommes amarrés au port d'Alicante, un outremer 45 derrière nous, on se sent moins seuls, mais se sont malheureusement des Americains ! Aujourd'hui c'est l'anniversaire de papa, alors un petit restos s'impose, larguer les 47 ans, hisser les 48...